un-justicier-dans-la-ville-4-et-5-charles-bronson-jack-lee-thompson
Sidonis Calysta

Un Justicier dans la ville 4 & 5, le chant du cygne de Charles Bronson en DVD

En toute logique, après avoir édité les trois premiers épisodes de la saga, Sidonis Calysta nous permet de retrouver Charles Bronson dans Un justicier dans la ville 4 et 5 (le dernier rôle au cinéma du célèbre acteur).

Paul Kersey n’a fondamentalement pas de chance avec ses histoires de famille.
Dans le premier film, sa femme et sa fille sont violemment agressées ; sa femme en meurt et sa fille devient catatonique.
Dans le deuxième film, sa fille se fait à nouveau violer et se suicide.
Dans le quatrième film, il a refait sa vie avec une autre femme, Karen Sheldon (interprétée par Kay Lenz, la sublime Breezy de Clint Eastwood). Cette femme a une fille, Erica, qui, lors d’une sortie, teste une nouvelle drogue qui va la faire mourir d’une overdose.
Enfin, dans le cinquième et dernier opus de la série, il se retrouve, à nouveau, auprès d’une nouvelle femme, la styliste Olivia Regent (Lesley-Anne Down) qui, auparavant, avait été l’épouse d’un gangster, Tommy O’Shea. Celui-ci décide de récupérer sa fille, la kidnappe et tue Olivia.
En toute logique, après nous avoir offert les trois premiers films, les éditions Sidonis Calysta nous proposent d’achever la série Death Wish avec les deux derniers opus.

A 64 ans, c’est un peu à contre-cœur que Charles Bronson a accepté de reprendre la casquette (et la gâchette) de Paul Kersey pour Le Justicier braque les dealers, ayant peur (à juste titre) d’être définitivement identifié et réduit à ce type de rôle. L’acteur n’avait d’ailleurs pas ménagé les critiques contre le troisième film de la série, ce qui explique qu’il faudra chercher un autre réalisateur. Ce sera donc Jack Lee Thompson qui prendra les rênes du film.
Jack Lee Thompson est, pour le moins, un cinéaste expérimenté, tournant depuis les années 50 et ayant signé quelques gros succès comme Les Nerfs à vif, Les Canons de Navarone ou L’or de McKenna. Il était, depuis quelques temps, un des réalisateurs vedettes de la société de production Cannon Group, pour laquelle il venait de réaliser Allan Quatermain et les mines du roi Salomon (avec Richard Chamberlain et Sharon Stone) ou l’inénarrable Temple d’or (avec Chuck Norris et Louis Gossett Jr.). Dans ce cadre, il avait déjà dirigé Charles Bronson dans La Loi de Murphy.
Le film est typique du cinéma d’action de la Cannon Group, et tous les nostalgiques d’un certain cinéma des années 80 seront ici comblés. Ça peut être avec un sourire sarcastique ou sincèrement nostalgique que l’on peut voir les figurants gigoter dans tous les sens lorsqu’ils sont touchés par les balles, par exemple.
Ce quatrième opus est un véritable régal qui sait réjouir les amateurs de séries B fauchées de la Cannon. Bronson y est excellemment sobre, voire austère. L’action est bien menée, très classique dans son déroulement mais d’une redoutable efficacité. Ce quatrième opus trouve sa juste place auprès des films précédents.

Sorti sept ans plus tard, le cinquième et dernier film de la série, Le Justicier : l’ultime combat est clairement le plus faible. Cela tient à une réalisation mollassonne et surtout à un manque de charisme des méchants, qui sont souvent plus ridicules que terrifiants.
Cependant, le film fait preuve de quelques innovations en matière de mise à mort des méchants. De l’étouffement dans du plastique à l’explosion d’un ballon piégé, on échappe aux fusillades avec des calibres qui, au fil des épisodes, n’avaient cessé de grossir.
L’autre intérêt de cet épisode est la présence, dans le rôle du méchant kidnappeur d’enfants, de Michael Parks, le fameux Jean Renault de Twin Peaks (et que l’on a vu également dans Une nuit en enfer ou dans plusieurs films de Tarantino).

La restauration des films est d’une grande qualité. On pourrait éventuellement regretter l’absence de compléments de programme (à part l’éternelle bande annonce), mais lorsque l’on regarde l’ensemble des cinq films de la saga, nous avons déjà de jolis bonus.

Caractéristiques du DVD :
Durée : 194 minutes
Langues : français, anglais
Sous-titres français
Compléments de programme :
Bandes annonces

Le Justicier braque les dealers : bande annonce