Box-office France 2016 : Top 20 des films les plus vus au cinéma

Box-office France 2016 : chiffres, analyse et classement des films d’une année dominée par les comédies populaires, Chocolat, Radin !, les films d’animation, Zootopie, L’Âge de glace et les blockbusters, Rogue One : A Star Wars Story. Le Top 20 des sorties cinéma montre une envie de rire chez les français, les tendances de la fréquentation hexagonale en 2016 plébiscitent les suites de Tuche et de Camping. Parmi les autres longs-métrages les plus vus, l’oscarisé The Revenant, Deadpool, Les Animaux Fantastiques, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers…

Bien que l’année 2016 se soit montrée moins bonne que la précédente (46 films ayant passé la barre du million d’entrées au lieu de 48, un seul ayant dépassé les 5 millions de spectateurs l’année précédente…), elle n’en reste pas moins une année mémorable pour le box-office français. Et pour cause, avec ses 210 millions de billets vendus, elle se présente comme la seconde meilleure année pour les salles hexagonales depuis 50 ans (derrière 2011 et ses 217 millions de spectateurs). Un fait que l’on doit surtout à l’intérêt du public pour les films d’animation, les blockbusters mais surtout le cinéma français (qui représente à lui-seul 36% des fréquentations en salles). Ce dernier peut remercier les comédies, principales attractions allant des Tuche 2 à Pattaya, en passant par Les Visiteurs – La Révolution et Brice 3. Reste à sa voir si l’année 2017 se présentera avec de meilleurs chiffres ! Mais en attendant, attardons-nous encore sur 2016 et plus précisément les 20 longs-métrages les plus vus en France, leur exploitation venant tout juste d’être bouclée !

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20. Suicide Squad, avec 2 284 058 entrées

Il aura fait couler beaucoup d’encre. Que ce soit lors de sa sortie en salles, devant affronter une vague de déception de la part des spectateurs qui se sont retrouvés face à un divertissement bancal et haché par la production. Ou bien lors de sa sortie dans les bacs, cette dernière mettant en avant une version longue aussi inutile que le film en lui-même. Mais grâce à une promo gargantuesque de la part de Warner/DC Comics et à quelques fervents défenseurs, Suicide Squad fait partie des plus grands succès de l’année 2016, talonnant de près son homologue en termes de blockbuster (voir film suivant). Et s’il se positionne à la 20e place chez nous, le long-métrage s’offre la 10e dans le monde (744 700 054 $) et la 9e aux États-Unis (325 100 054 $). Et pour un film de 175 millions de dollars, qui n’était pas spécialement attendu à la base (la Suicide Squad n’était pas connue du grand public), autant dire que le pari est gagné haut la main ! Surtout après avoir remporté l’Oscar des Meilleurs maquillages et coiffures !

Le succès sera-t-il cependant au rendez-vous pour sa suite, d’ores et déjà programmée ? Difficile à dire pour le moment, étant donnés les mauvaises critiques du premier opus ainsi que des nombreux problèmes de production que rencontre Warner/DC Comics pour mettre en place son univers de la Justice League. Quoiqu’il en soit, Suicide Squad 2 reste prévu. le projet fait même parler de lui actuellement par un changement de réalisateur plutôt surprenant. Et pour cause, les studios chercheraient à remplacer David Ayer (en charge du spin-off Gotham City Sirens) par Mel Gibson, fort de son retour notable avec Tu ne tueras point. Affaire à suivre !

19. Batman v Superman : l’Aube de la Justice, avec 2 500 796 entrées

L’homologue de Suicide Squad, c’est lui ! Le blockbuster le plus attendu de 2016. Ce qui était annoncé comme l’adaptation ultime des comics. Le fantasme absolu des geeks qui attendaient de voir leur affrontement sur grand écran. Nous voulons bien entendu parler de la suite de Man of Steel Batman v Superman, le duel entre l’Homme Chauve-Souris et l’Homme d’Acier. Malheureusement pour Warner/DC Comics, les retours critiques ne seront pas du tout à la hauteur des espérances, le film étant descendu à sa sortie. Un constat sévère qui causera une remise en question du projet Justice League et qui nuira par la suite à Suicide Squad et l’impact des futurs film de cette entreprise (comme Wonder Woman). Sans parler des récents Razzie Awards, pour lesquels il reçut de nombreuses nominations (dont celle du pire film de 2017). Mais avec l’engouement qu’il a créé et son ampleur promotionnelle, le long-métrage a su trouver son public, engrangeant 872 662 631 $ à travers le monde (dont 330 360 194 $ aux États-Unis). C’est loin du succès escompté, mais cela reste un score des plus honorables, surtout pour une telle production ayant coûté 250 millions de dollars.

Mais comme il est dit dans le paragraphe précédent, les avis négatifs sur Batman v Superman ont conduit les studios à revoir leur politique d’action concernant la Justice League. Un revirement de situation qui essaye de rattraper le tout, afin de satisfaire le moindre spectateur qui, pour le moment, critique les films de Warner/DC Comics à cause de leur manque d’humour et de leur aspect trop sombre. Poussant pour le coup la production à « marveliser » leurs futurs projets, alors que le problème principal provient d’elle-même : une promotion beaucoup trop clinquante (des bandes-annonces révélant le film avant de le voir en salles), un montage charcuté pour permettre la vente d’une version longue lors de la sortie en DVD/Blu-ray… Warner/DC Comics ne semble pas maîtriser son entreprise de contrecarrer Avengers et commence à en payer le prix. Dernier exemple en date : le film The Batman perd son réalisateur Ben Affleck (il est même question qu’il abandonne le rôle éponyme), remplacé par Matt Reeves (Cloverfield, Laisse-moi entrer, La Planète des Singes : l’Affrontement) qui évoque tout de même des tensions au sein même de la production (cette dernière voulant sortir le film « à n’importe quel prix », selon les paroles du cinéaste). L’année 2017 se présente donc comme celle de la dernière chance, tous les espoirs reposant désormais sur Wonder Woman et Justice League.

18. Kung Fu Panda 3, avec 2 559 648 entrées

Pour le premier film d’animation de ce top 20, c’est DreamWorks qui ouvre les festivités avec le retour du panda Po, Kung Fu Panda 3. Une valeur sûre pour le studio, qui tente de revenir à ses succès d’antan après avoir connu une petite crise commerciale engendrée par des échecs plutôt cuisants (M. Peabody et Sherman, En route !…). Résultats des courses, un bon score pour ce troisième opus, qui récolte 518 628 619 $ à travers le monde (dont 143 528 619 $ sur le sol américain). De quoi confirmer l’engouement des films d’animation auprès du grand public ! Est-ce une réussite pour autant ? Si les critiques se sont révélées plutôt favorables envers ce Kung Fu Panda 3, les chiffres ne sont pas des plus fameux pour le studio, qui espérait remonter la pente avec ce projet.

Car si le long-métrage fait partie des nombreux top 20 élaborés à l’international et en France, il n’arrive pas à la cheville de ses prédécesseurs, qui avaient rassemblé plus de 600 millions de dollars chacun. Dans toutes les catégories possibles, Kung Fu Panda 3 se trouve être l’épisode le moins lucratif de la franchise. Un constat quelque peu alarmant pour DreamWorks qui, même s’il semble se lancer dans des projets originaux (comme en témoigne le futur Baby Boss), reste toujours ancré dans ses plus grands succès, ne pensant qu’aux suites (Dragons 3, Shrek 5, Le Chat Potté 2 et Madagascar 4). Et le studio a beau avoir annulé Les Croods 2, il lui sera difficile de revenir sur le devant de la scène de l’animation, menée d’une main de maître par Pixar et désormais Illumination Entertainement.

17. Miss Peregrine et les Enfants Particuliers, avec 2 692 266 entrées

Si le film est loin de faire l’unanimité auprès du public et notamment chez les fans de Tim Burton, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers restera comme le grand retour du papa d’Edward aux mains d’argent aux box-office. En effet, lui qui avait perdu bon nombre de spectateurs au fil de ses réalisations (son dernier succès en salles, Alice aux Pays des Merveilles, date déjà de 2010), il renoue avec la notoriété grâce à ce blockbuster manquant certes d’originalité mais se montrant suffisamment sympathique pour attirer les spectateurs les moins difficiles. Résultat des courses : pour un budget avoisinant les 110 millions de dollars, Burton parvient a engrangé 238 711 687 $ de recettes mondiales, dont 87 101 368 $ chez l’oncle Sam. C’est toujours assez faiblard dit comme ça, mais cela reste meilleur que Dark Shadows, Frankenweenie et Big Eyes.

Cette renaissance commerciale permettra-t-elle à Tim Burton d’en finir avec la crise artistique actuelle qu’on lui connait ? Se présentera-t-elle comme l’occasion pour le réalisateur de revenir à des projets plus personnels comme il avait autrefois le secret ? Pas si sûr… À l’ordre du jour, seuls deux projets sont dans l’agenda du cinéaste. Et encore, il s’agit de projets non confirmés ou qui attendent d’être lancés pour réellement faire parler d’eux : Beetlejuice 2, au point mort depuis quelques années (et qui ne semble pas bouger d’un iota), et l’adaptation de Dumbo pour les studios Disney. Si les succès commerciaux sont revenus dans le quotidien de Burton, il en est tout autrement pour des films plus originaux. Quant à un Miss Peregrine 2, ce n’est pas d’actualité.

16. Les Trolls, avec 2 712 699 entrées

Deuxième film d’animation au classement, deuxième production de DreamWorks… et la dernière à mettre au compteur de 2016. Petite surprise qu’est Les Trolls car ayant réussi à s’imposer face à Kung Fu Panda 3 alors que tous les yeux étaient rivés sur ce dernier. Un projet original qui a donc su se faire remarquer chez nous et aux États-Unis, où il occupe la 18e place des plus grands succès de l’année avec 152 746 952 $ (Kung Fu Panda 3 le talonne à la 19e position). Mais tout n’est pas rose au pays de ces petites créatures hautes en couleurs, étant donné que le long-métrage peine à se faire voir à l’international, occupant pour le coup la 26e place avec 337 846 952 $ de recettes mondiales (un moins bon score qu’En route ! qui affiche 396 041 607 $). C’est sûr qu’avec de tels chiffres,  les studios DreamWorks ont bien du mal tenir la distance avec Pixar et Illumination Entertainement qui – vous le verrez plus tard dans ce top – dépassent sans mal les 800 millions de dollars. Et ce grâce à un titre, et non par le cumul de plusieurs projets ! Ils peuvent toutefois être fier d’être nominés aux Oscars 2017, Les Trolls concourant pour la Meilleure musique originale avec Can’t Stop the Feeling ! de Justin Timberlake, Max Martin et Karl Johan Schuster (récompense finalement remportée par La La Land avec City of Stars).

Mais DreamWorks ne compte pas s’arrêter-là ! Outre les suites prévues au programme, le studio fonde également leurs espoirs sur des nouveautés, attendues en salles dans les années à venir. Nous vous avions déjà parlé de Baby Boss (sortie française le 29 mars) par le biais de Kung Fu Panda 3, sachez également que la firme prévoit une autre réalisation le 19 juillet avec Captain Underpants. Un film d’animation surfant sur la vague des super-héros dans lequel un héros de comic book, écrit par des élèves de CM1, va prendre vie. Également présents sur le planning : Larrikins (2018), Everest (2019) et B.O.O. : Bureau of Otherworldy Operations (en projet), sur lesquels aucune information n’a, pour le moment, été divulguée.

15. Radin !, avec 2 920 360 entrées

Dany Boon fait désormais partie intégrante de la comédie française. Lui, l’humoriste participant à divers films a su aussi bien imposer sa présence dans les projets que ses propres réalisations. Avec l’immense succès de Bienvenue chez les Ch’tis, le bonhomme attire le public à chaque fois. Et ce fut encore le cas en 2016 avec Radin !, un film réalisé par Fred Cavayé. Ce dernier délaisse le thriller d’action (Pour elleÀ bout portant et Mea Culpa) pour se lancer dans le comique (c’était déjà le cas avec le segment Le Prologue du film Les Infidèles). Si le long-métrage affiche des avis partagés, critiquant principalement le fait que le film s’enlise dans la facilité plutôt que le politiquement incorrect, il aura su attirer pas loin de 3 millions de spectateurs. Un score qui rattrape les performances « potables » d’Un plan parfait (1 203 215 entrées), Eyjafjallajökull (1 787 433 entrées) et Lolo (906 840 entrées).

Mais c’est plutôt du côté de ses réalisations que le succès est toujours au rendez-vous pour Dany Boon, et ce n’est un secret pour personne ! Même si, à vue d’œil, les chiffres connaissent une baisse de régime à chaque projet, les films de l’humoriste font fureur en salles : Bienvenue chez les Ch’tis (20 489 303 entrées), Rien à déclarer (8 150 825 entrées) et Supercondriaque (5 269 924 entrées). Et il faudra également ajouter à tout cela son tout nouveau film, RAID Dingue, qui vient tout juste de sortir et d’attirer 2 651 164 spectateurs en deux semaines. Dépassant pour le coup sa toute première réalisation, La Maison du Bonheur (1 146 962 entrées), depuis passée aux oubliettes. Avec tout ce palmarès en poche, Boon ne compte pas s’en arrêter-là ! Surtout que le principal intéressé a récemment déclarer vouloir arrêter les one-man shows pour se concentrer sur le cinéma et le théâtre. Une annonce qu’il applique aussitôt en s’attaquant à son tout nouveau projet qu’est Une jolie ch’tite famille, prévue pour le 28 février 2018.

14. Captain America : Civil War, avec 2 983 637 entrées

Encore une fois, le tandem Disney/Marvel aura su dominer Warner/DC Comics en proposant également une bataille de super-héros. Bien que plus enfantin et visant à tout prix l’action, Captain America : Civil War a littéralement mis la pâtée à Batman v Superman en côtoyant les 3 millions d’entrées. Même s’il ne rivalise pas avec les films Avengers, ce troisième opus du super-héros fait partie des plus grand succès de 2016, écrasant même son homologue Doctor Strange (relégué à la 30e place du classement français avec 1 919 955 entrées). Si ce n’est pas une évidence en regardant notre top national, il faut jeter un coup d’œil à l’international pour se rendre compte de la suprématie du blockbuster : 3e place aux États-Unis (avec 408 084 349 $) et tout simplement leader de l’année dans le monde entier (avec 1 152 683 117 $). Ce qui en fait à l’heure actuelle le 12e plus grand succès de tous les temps, talonnant de près Les Minions (1 157 275 017 $).

Mais assez parlé chiffres – en tout cas pour ce film – et profitons-en pour faire un point sur les futurs films estampillés Disney/Marvel ! Autant le dire tout de suite, l’année 2017 sera plutôt chargée, proposant pour le coup trois longs-métrages de la firme. Le premier étant le très attendu Les Gardiens de la Galaxie : Volume 2 attendu en France le 26 avril et qui est déjà considéré, après des projections tests, comme le meilleur film Marvel qui puisse exister. Viendra ensuite le 12 juillet Spider-Man : Homecoming, le premier film en solo de l’Homme-Araignée depuis son apparition dans Civil War. Et enfin Thor : Ragnarok le 25 octobre, troisième opus du dieu nordiste qui verra revenir son comparse Hulk, absent des écrans depuis Avengers : l’Ère d’Ultron. D’autres projets sont également en chantier (Black Panther, Avengers : Infinity War, Ant-Man and the Wasp, Captain Marvel, Avengers 4, Les Inhumains)… mais chaque chose en son temps !

13. Demain tout commence, avec 3 208 905 entrées

Il aura été à l’affiche d’un biopic ayant bien fonctionné (Chocolat, avec 1 920 819 entrées). Il aura poursuivi sa carrière hollywoodienne en faisant face à Tom Hanks dans un opus ayant moins bien marché que Da Vinci Code et Anges & Démons (Inferno, avec 900 311 entrées). Et enfin, il aura prêté sa voix à un oiseau colérique (Angry Birds, avec 828 119 entrées) et à un ours polaire (Norm, avec 490 284 entrées). Bref, Omar Sy aura été des plus polyvalents en cette année 2016, sans toutefois attirer les curieux malgré son fort capital sympathie auprès du public. Seul le film de Roschdy Zem a su gagner son public. Mais c’est avec une « surprise », un long-métrage qui n’était pas spécialement attendu, que l’ex-complice de Fred Testot remporte les suffrages hauts la main. Une comédie dramatique attachante intitulée Demain tout commence qui peut se vanter d’avoir dépassé la barre des 3 millions de spectateurs. Ce qui en fait le second plus gros succès du comédien derrière les 19 440 920 entrées d’Intouchables (si l’on oublie les scores de Jurassic World et de X-Men : Days of Future Past).

Alors que son parcours américain semble pour le moment en suspens après trois gros blockbusters, Omar Sy est revenu à un cinéma beaucoup plus national, comme pourra en témoigner 2017. Il suffit de voir le début de cette année, qui voit le comédien au doublage du film d’animation Sahara. Ce dernier, bien qu’étant toujours en salles, n’est certes pas un carton (seulement 700 577 entrées en trois semaines) mais a su profiter des vacances d’hiver pour ameuter le jeune public. Outre ce petit divertissement, nous devrions également retrouver Omar dans Knock, une comédie française réalisée par Lorrain Lévy (Le fils de l’autre) qui peut déjà compter sur Ana Girardot, Alex Lutz, Chantal Lauby, Pascal Elbé, Anaïs Demoustier et Sabine Azéma à son casting.

12. Camping 3, avec 3 228 313 entrées

En 2006, personne ne se serait douté qu’un Franck Dubosc en maillot de bain et écrevisse gonflable sous le bras, lâchant une réplique devenu culte (« Alors, on n’attend pas Patrick ?« ), serait l’un des plus grands succès de la comédie française. Et pourtant, Camping réussit ce pari pour le moins difficile en réunissant pas loin de 5,5 millions d’entrées. Une surprise qui donna naissance à une suite qui ne lui parvint aucunement à la cheville, dépassant tout de même la barre des 3 millions de spectateurs. Honnêtement, qui aurait pu penser ça ? D’autant plus qu’aujourd’hui, nous en sommes à Camping 3, nouvel opus sorti dix ans après le premier (déjà…) et qui, témoignant tout de même une nette baisse de l’intérêt du public pour la franchise (il s’agit du moins score de celle-ci), arrive à rassembler suffisamment de fidèles pour assurer le succès de la saga. Et ce malgré des critiques pour le moins assassines !

Aurons-nous droit à un Camping 4 pour autant ? Bien que les chiffres soient en la faveur du projet (et que l’appât du gain est souvent le plus fort), il semblerait que le projet ne soit pas d’actualité. En effet, Franck Dubosc penche actuellement sur d’autres films qui, d’ailleurs, seront prochainement dans les salles : Boule & Bill 2 (19 avril 2017) et Les beaux malaises (une série TV). Mais rien n’est impossible au cinéma ! Surtout que malgré sa réticence, l’humoriste déclarait l’été dernier être ravi d’enfiler à nouveau le « slip » de Patrick Chirac et que quelques idées de scénario auraient déjà été couchées sur papier avec le réalisateur Fabien Onteniente. Bien entendu, rien de lancé ni d’officiel pour le moment, et il se peut qu’un retour aux Flots Bleus soit compromis, le cinéaste travaillant sur son tout nouveau film intitulé 100% bio.

11. Le Monde de Dory, avec 3 429 912 entrées

Que serait une année sans son Pixar au box-office ? Il était évident que 2016 y retrouverait sans mal Le Monde de Dory, qui succède pour le coup à Vice-Versa et Le Voyage d’Arlo. Si le film ne parvient pas à dépasser la barre des 4 millions d’entrées comme les pensées, il surpasse sans mal le petit dinosaure, resté à plus de 2,7 millions de spectateurs. Mais il faut tout de même admettre que l’on en attendait plus de la suite du Monde de Nemo, énorme carton de l’année 2003 dans nos contrées (9 311 689 entrées) occupant sans mal la première place devant Le Seigneur des Anneaux : le Retour du Roi. Est-ce l’effet « y en a marre des n°2 » ?  Néanmoins, si le long-métrage n’a fait que le tiers de son score français, il pulvérise son prédécesseur à l’international (sans doute aidé par les tarifs de la 3D) : second plus grand succès de 2016 et Pixar ayant le plus fonctionné aux États-Unis (486  295 561 $, pour un budget de 200 millions de dollars) ; 22e plus gros carton de tous les temps avec 1 024 395 561 $ de recettes mondiales, ce qui en fait le deuxième Pixar milliardaire (derrière les 1 063 143 492 $ de Toy Story 3). Bref, une bien belle réussite pour le célèbre studio d’animation !

En sera-t-il de même avec ses futurs projets ? En tout cas, il est certain que 2017 sera, comme 2015, une année Pixar car proposant deux titres des papas de Toy Story. Premièrement, déboulant à pleine vitesse dans les salles obscures le 2 août, nous aurons droit au retour de Flash McQueen dans Cars 3, une suite qui s’annonce beaucoup plus sombre et mature que les opus précédents (ce que nous révèle en tout cas la bande-annonce). Ensuite, un film original avec Coco, prévu depuis 2015 qui sortira finalement le 29 novembre 2017, avec pour sujet principal le Jour des morts mexicain. Dans les années à suivre, il faudra également s’attendre à d’autres titres. Mais pour le moment, ce sont des suites qui sont programmées : Les Indestructibles 2 pour 2018 et Toy Story 4 prévu en 2019. Autant dire que le studio ne compte pas se reposer sur ses lauriers et compte bien préserver sa place de grand studio d’animation. Toutefois, il serait tout de même préférable que ce dernier parvienne à cartonner avec des projets originaux et non des sequels malgré les qualités certaines de ces dernières (notamment Toy Story 3 et Le Monde de Dory).

10. L’Âge de Glace : les Lois de l’Univers, avec 3 456 526 entrées

Dans le domaine de l’animation, on parle toujours de Pixar et de DreamWorks. Depuis quelques années, il faut aussi prendre en compte Illumination Entertainment, qui a littéralement supplanté le marché avec sa franchise Moi, moche et méchant. Mais avant l’arrivée de ce dernier, nous parlions également du studio Blue Sky, qui n’avait pas à rougir de la concurrence. Il faut tout de même admettre que 2015 n’était pas une bonne année, ayant dû faire face au faible score de Snoopy et les Peanuts (à peine 243 millions de dollars à travers le monde, dont 829 536 entrées en France). Une déception commerciale balayée avec le retour sur le devant de la scène de leur plus grande franchise avec un cinquième opus, à savoir L’Âge de Glace : les Lois de l’Univers. Mais même là le film déçoit, dépassant à peine le score du tout premier épisode (3 029 752 entrées) alors que les autres films avaient dépassé sans mal la barre des 4 millions de spectateurs (le 3 ayant même atteint celle des 7 millions). Constat identique à l’international, où le film d’animation doit se contenter d’un 404 963 008 $ de recettes mondiales alors que la franchise nous avait habitué à bien mieux (plus de 600 millions pour le 2, et plus de 800 millions pour le 3 et le 4). Une chute qui causerait l’extinction de la saga ? Pas si sûr…

Et pour cause, dans ses futurs projets, Blue Sky compte s’atteler à L’Âge de Glace 6, prévu pour 2019. Mais au vu des chiffres peu encourageants de ce cinquième film, il se peut que le studio révise sa politique d’exploiter le filon à fond et de se tourner bien plus vers ses productions originales. Comme Ferdinand, prévu pour cette année, ou encore Anubis, attendu courant 2018. Il serait même temps pour Blue Sky de se réveiller un peu, n’ayant jusque-là compté que sur l’immense succès de sa franchise phare et de celle de Rio, alors que sa filmographie ne cesse de s’agrandir au fil des années (Robots, Horton, Epic : la Bataille du Royaume Secret, Snoopy et les Peanuts). Avec Pixar, Illumination et DreamWorks en tant que rivaux, il faudra bien plus qu’un Âge de Glace pour revenir sur le devant de la scène !

09. Le Livre de la Jungle, avec 3 715 947 entrées

Dans sa politique de réadapter en film live leurs plus grands chefs-d’œuvre d’animation, les studios Disney n’ont pas encore réussi à battre le précurseur de cette initiative commerciale : Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton (4 536  669 d’entrées en France, 1 024 270 976 $ de recettes mondiales). D’autant plus que l’entreprise semble régresser au fil des films question chiffres, de Maléfique à Peter et Elliott le Dragon, en passant par Cendrillon et Alice – De l’autre côté du miroir. Le Livre de la Jungle de Jon Fravreau aura su, en 2016, redonner confiance à la production, le film ayant été un franc succès grâce à son rendu visuel et son côté nostalgique (même si certains réfractaires crient au remake sans intérêt). Outre son score français, le long-métrage a cumulé 965 601 123 $ à travers le monde, dont 364 001 123 $ sur le sol américain. Ce qui en fait le 5e plus gros succès aussi bien à l’international que chez l’oncle Sam en cette année 2016. Sans compter que le film vient tout juste de remporté l’Oscar des Meilleures effets visuels !

Avec un tel succès, il est évident que les studios Disney ne comptent pas s’en arrêter là. Et pour cause, hormis La Belle et la Bête attendu chez nous le 22 mars 2017 et de nombreuses suites (Maléfique 2 et Le Livre de la Jungle 2, pour le moment en projet), les adaptions des dessins animés de notre enfance en films live vont pulluler dans les années à venir, comme peut en témoigner le planning de la production :

  • Mulan, attendu en France pour le 31 octobre 2018, avec Niki Caro à la réalisation (L’affaire Jason Aimes).
  • Dumbo, avec – comme il a été dit pour Miss Peregrine et les Enfants Particuliers – Tim Burton à la barre.
  • Cruella, une sorte de Maléfique pour Les 101 Dalmatiens (raconté du point de vue de l’antagoniste) produit par Glenn Close et réalisé par Alex Timbers (Mozart in the Jungle). Emma Stone serait pressentie pour incarner la célèbre méchante.
  • Le Roi Lion, réalisé à son tour par Jon Favreau et qui verra le retour de James Earl Jones au doublage de Mufasa. Donald Glover (Lando Calrissian dans le spin-off sur Han Solo) prêtera sa voix à Simba.
  • Christopher Robin, l’histoire du petit garçon ami avec Winnie l’Ourson. Un projet semblable sur le papier à Hook, qui sera réalisé par Marc Forster (Neverland, Quantum of Solace, World War Z).
  • Le Prince Charmant, un film exclusivement centré sur le personnage emblématique des histoires de princesses.
  • James et la Pêche Géante, qui pourrait être dirigé par Sam Mendes (American Beauty, Skyfall), actuellement en négociations  avec la production.
  • Pinocchio, scénarisé par Peter Hedges (Gilbert Grape, Coup de foudre à Rhode Island).
  • Merlin l’Enchanteur, écrit par Bryan Cogman (l’un des scénaristes de Game of Thrones).
  • Aladdin, avec Guy Ritchie (Snatch, Sherlock Holmes) pressenti à la réalisation.
  • Genies, un prequel à Aladdin.
  • Blanche-Neige, écrit par Erin Cressida Wilson (La fille du train).
  • Rose Red, une sorte de suite à Blanche-Neige centrée sur un personnage présent dans le conte des frères Grimm, qui verra la sœur de la princesse se lancer dans un quête avec les 7 nains pour briser la malédiction de celle-ci.
  • La Nuit sur le Mont Chauve, une adaptation du segment sombre et pessimiste de Fantasia dans lequel apparaissait le Diable.
  • La Petite Sirène, en pleine étude financière par le studio afin d’en évaluer la rentabilité (le projet est juste évoqué, pour le moment).

08. Comme des bêtes, avec 3 724 347 entrées

Depuis le début de cet article, à chaque fois que nous évoquions le domaine de l’animation, nous parlions des trois studios en chef de ce style divertissement : Pixar, DreamWorks et Illumination Entertainment. Mais, pour ce dernier, nous n’avions jusque-là aucun représentant au box-office. Il fallait donc attendre la 8e position du classement pour voir que les papas de Moi, moche et méchant ont réussi là où semble patiner Blue Sky : sortir un nouveau succès en dehors de sa franchise phare. Ainsi, après un opus mémorable (Moi, moche et méchant 2) et un carton planétaire avec le spin-off Les Minions (11e plus gros succès de tous les temps avec 1 157 683 117 $), le studio a su livrer en été 2016 un projet original rentable au possible. Outre ses chiffres français, Comme des bêtes a sans conteste séduit le monde entier, engrangeant 874 484 330 $ à travers le monde, dont 368 384 330 $ aux USA. Un bien joli score pour ce film d’animation au budget de 75 millions de dollars, bien inférieur à ce qui se fait chez la concurrence (entre 100 et 150 millions de dollars).

Et l’année 2017 portera également ses fruits pour le studio d’Illumination Entertainment ! Rien qu’avec le tout nouveau film Tous en scène qui cartonne aussi bien en France (actuellement en salles, avec plus de 2 millions de spectateurs au compteur) que de l’autre côté de l’Atlantique (plus de 266 millions de dollars) où il grimpe encore les échelons de l’année 2016 (étant sorti sur le sol américain en décembre dernier). Un beau petit succès qui s’annonce comme une mise en bouche au véritable ouragan qui se prépare pour l’été 2017. Celui de Moi, moche et méchant 3, prévu dans nos salles obscures le 5 juillet, qui a d’ores et déjà toutes ses chances de figurer au top 20 (voire même top 10) de cette nouvelle année. Illumination Entertainment a encore de bien beaux jours devant lui, d’autant plus que le studio compte parmi ses futurs projets bon nombre de suites (Les Minions 2, Comme des bêtes 2 et Tous en scène 2) et autres préparatifs (Comment le Grinch a volé Noël !, Woody Woodpecker et Clifford the Big Red Dog) jusqu’en 2020.

07. Deadpool, avec 3 738 348 entrées

Dire que ce blockbuster n’était pas attendu serait mentir, surtout avec toute la promotion faite autour lors de sa sortie. D’autant que ce film, beaucoup de fans de comics étaient impatients de le voir depuis son annonce en 2009, après X-Men Origins : Wolverine. Par contre, que le public se retrouve avec un carton planétaire, ça, c’était une énorme surprise ! Qui plus est face à un film assurément violent et vulgaire, projet que renient pourtant les productions hollywoodiennes afin d’éviter la censure et de perdre du profit. Deadpool s’est pourtant présenté comme le plus grand film de super-héros de 2016, battant haut la main la concurrence (Suicide Squad, Batman v Superman et Captain America : Civil War) et même son homologue du duo Marvel/20th Century Fox (X-Men : Apocalypse, qui n’a pas eu le succès escompté). Les choses diffèrent cependant à l’international, mais cela n’empêche pas ce petit divertissement de 78 millions de dollars d’occuper la 9e place aux États-Unis (363 070 709 $) et la 6e dans le monde entier (782 612 155 %).

Depuis des années, Ryan Reynolds rêvait d’avoir un rôle de super-héros emblématique. Il l’avait trouvé dans X-Men Origins : Wolverine, mais la qualité douteuse du film a freiné bon nombre de producteurs. Il s’est aventuré chez la concurrence avec Green Lantern pour finalement se retrouver à l’affiche d’un échec commercial et critique cuisant. Mais à force de patience et de persévérance, le comédien est parvenu à ses fins et se retrouve propulsé à la tête d’une nouvelle franchise de super-héros hautement populaire. Et même si le projet semble connaître des hauts et des bas (le réalisateur Tim Miller ayant quitté celui-ci, remplacé par David Leitch), Deadpool 2 est bien parti pour cartonner comme son prédécesseur vers 2018-2019. Sans compter que le premier opus a laissé une trace indélébile dans le cinéma hollywoodien, qui semble enfin laisser une chance à des projets beaucoup plus matures et violents (Rated R, interdits aux moins de 17 ans). Ainsi, grâce à Deadpool, nous aurons droit à un Wolverine retrouvant sa bestialité d’origine (Logan, attendu pour le 1er mars 2017) ou encore notre chasseur extra-terrestre préféré évitant l’aseptisation propre aux blockbusters actuels (The Predator, prévu pour le 7 mars 2018).

06. The Revenant, avec 3 783 833 entrées

Vous l’aurez remarqué, ce sont toujours les mêmes genres de divertissements qui se retrouvent en tête du box-office : les comédies françaises, les gros blockbusters et les films d’animation. Mais de temps en temps, il existe des exceptions comme The Revenant. Bien que l’on puisse tout de même parler de blockbuster, notamment avec ses célébrités au casting (Leonardo DiCaprio et Tom Hardy) et son budget pour le moins conséquent (135 millions de dollars), il reste tout de même un film d’auteur à connotation expérimentale. Le genre de long-métrage qui a du mal à dépasser la barre du million de spectateur en France et à récolter suffisamment de billets verts pour faire de l’ombre à des divertissements tels que Warcraft : le Commencent, Jason Bourne ou encore Star Trek : Sans limites. Mais les qualités indéniables mises en valeur par des critiques unanimes et le fait que DiCaprio ait (enfin !) obtenu l’Oscar du Meilleur acteur ont permis à The Revenant d’atteindre la notoriété, cumulant près de 530 millions de dollars dans le monde (dont 183 637 894 $ chez l’oncle Sam).

Jusque-là, le réalisateur mexicain Alenjandro González Iñárritu était connu pour ses films encensés par la critique (Babel, Birdman). Mais comme son compatriote Alfonso Cuarón (Gravity), il va devoir rebondir sur ce succès commercial sans toutefois perdre son savoir-faire ni sa notoriété mondiale. Un défi difficile à relever qui ne doit pas empêcher le cinéaste de revenir à des projets plus personnels, plus intimistes. Pour le moment,  nous ignorons tout du futur long-métrage d’Iñárritu. Même chose pour Leonardo DiCaprio qui, même après avoir obtenu l’Oscar, doit continuer sur sa lancée (comme à son habitude) et offrir de sa personne à des films qu’il semble choisir avec minutie, aussi bien en tant qu’acteur que producteur (le récent Live By Night).

05. Les Animaux Fantastiques, avec 4 000 423 entrées

Retrouver l’univers magique de Harry Potter dans les hautes sphères du box-office était un fait assuré d’avance, même de la part d’un spin-off. Il faut bien avouer que les chiffres ne sont pas faramineux pour autant, le film affichant des scores inférieurs au reste de la franchise. La faute sans doute au fait de ne pas retrouver le célèbre sorcier à lunettes et de faire face à un produit hollywoodien voulant exploiter à fond le filon. Mais en ayant su conserver toute la magie de la franchise originelle et de proposer une histoire inédite, Les Animaux Fantastiques a trouvé son public, qui attend avec impatience les nouvelles aventures de Norbert Dragonneau. Et en dépassant la barre des 4 millions d’entrées tout en cartonnant à l’international (808 627 738 $ dont 232 927 738 $ aux États-Unis), il est certain que la suite de cette nouvelle saga saura attirer bien plus de spectateurs et rivaliser sans mal avec Harry Potter.

À la base prévue pour n’être qu’une trilogie, la franchise Les Animaux Fantastiques va finalement se présenter en cinq opus, tous réalisés par David Yates. Il faudra juste patienter entre chaque épisode, la Warner ayant programmé leur sortie respective à deux ans d’intervalles (du moins pour les deux prochaines suites, prévues pour 2018 et 2020). Le temps de profiter pleinement de l’univers riche et incroyable de J.K. Rowling et d’attendre de voir si le projet d’adaptation de la pièce de théâtre Harry Potter et l’Enfant Maudit se concrétise enfin (le projet étant sans cesse évoqué puis nié avant d’être relancé).

04. Les Tuche 2 – Le rêve américain, avec 4 619 884 entrées

La comédie française de l’année 2016 n’est ni Radin ! ni Demain tout commence. Cela ne sera pas Camping 3 et ce malgré la notoriété de la franchise. Et encore moins la monstrueuse déception qu’est Les Visiteurs – La Révolution, qui ne figure même pas dans ce top 20 (relégué à la 22e position avec 2 195 018 entrées) ! Non, la comédie ayant le plus cartonné l’année dernière est une suite. Celle d’un film Olivier Baroux, ayant déjà fait ses preuves au box-office en 2011 avec plus de 1,5 millions de spectateurs. Le réalisateur a en effet récidivé en réunissant à nouveau toute son équipe de beaufs et fait avec Les Tuche 2 tout bonnement sensation. Les critiques sont très partagées sur le rendu final, le résultat commercial est pourtant bel et bien là : avec plus de 4,5 millions d’entrées, la famille des Tuche fait désormais partie intégrante de la comédie française. Joli parcours !

Et les fans seront ravis d’entendre qu’un troisième opus est déjà en préparation, attendue pour le 7 février 2018. Avec le cinéaste à la barre, mais également le même casting à l’affiche (Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty…). Mais cette fois-ci, après Monaco et les USA, les Tuches se retrouveront propulsés en pleine période électorale, face aux portes de l’Élysée qui leur seront grandes ouvertes ! Un succès assuré d’avance qui peut encore nuire à l’effet « encore une suite »… Cependant, avec le score de ce second opus, pas sûr que l’aura comique de cette famille chute de la sorte en si peu de temps !

03. Zootopie, avec 4 843 877 entrées

Les films d’animation Disney dits modernes (qui diffèrent des histoires de princesses comme Volt ou encore Les Mondes de Ralph), bien que parvenant à réunir suffisamment de recettes mondiales, ne sont pas à proprement parler d’immenses succès commerciaux. Il y aura bien eu Les nouveaux héros, mais nous ne pouvons le compter, ce long-métrage ayant surfé sur la vague actuelle des films de super-héros. Avec Zootopie, ce n’était toujours pas gagné d’avance, surtout avec une banale enquête policière qui semblait n’avoir pour elle que des animaux anthropomorphes comme protagonistes. Mais par le biais d’un scénario beaucoup plus malin et pointu que prévu et une animation aux petits oignons, le film d’animation est devenu le Disney que plus personne n’attendait. Jugé pour beaucoup comme le meilleur de la firme depuis belle lurette, Zootopie est resté de longs mois en tête du box-office français tout en engrangeant en parallèle 1 023 227 498 $ de recettes mondiales (dont 341 268 248 $ aux USA). Ce qui est le 4e plus gros succès de 2017 (le 7e sur le sol américain). Une surprise de taille, récompensée par l’Oscar du Meilleur film d’animation qui plus est !

Alors que les studios Disney semblent revenir à leur politique de suites des films d’animation, il faudra s’attendre dans les années à venir à La Reine des Neiges 2 mais aussi aux Mondes de Ralph 2. Il ne serait dont pas étonnant de voir un jour cette actualité tomber : « la suite de Zootopie est lancée ». Bien que cette décision soit d’emblée discutable – et beaucoup espèrent que cela ne se fera pas -, il faut tout de même avouer que contrairement à d’autre productions de la firme, ce long-métrage se prête aisément au fait d’avoir un second opus : avoir une intrigue basée sur une toute nouvelle enquête policière, avoir d’autres gags à faire avec les animaux (comme le coup des paresseux en fonctionnaires), et, principalement, de voir le message du premier film évoluer avec ce qui se passe dans le monde. Mais pour l’instant, l’heure est aux spéculations et il nous tarde surtout de voir si les studios aux grandes oreilles sauront poursuivre sur leur lancée avec de nouveaux projets originaux et de qualité aussi élevée.

02. Rogue One : A Star Wars Story, avec 4 968 628 entrées

Rogue One est à Star Wars ce que Les Animaux Fantastiques est à Harry Potter : le spin-off d’une franchise culte au possible ! Ce qui, d’entrée de jeu, offrait au projet une étiquette de « vilain petit canard ». De produit purement commercial réalisé dans le seul but d’attirer les foules en jouant à fond la carte de nostalgie, de la notoriété. Et quand viennent s’ajouter des problèmes de production peu encourageants (le ton du film qui ne plaisait pas à Disney pour le marketing qui suivait derrière la sortie en salles, des scènes retournées peu de temps avant celle-ci…), autant dire qu’il y avait de quoi appréhender le résultat. Fort heureusement, Rogue One n’a pas eu besoin de se contenter de son appartenance à la franchise pour rencontrer son succès fort mérité. Il aura fallu un cinéaste talentueux, Gareth Edwards, pour liver ce que beaucoup considèrent comme l’un des meilleurs opus de la saga. Ce qui n’est pas rien ! Et si le film ne parvient pas à atteindre le score pharaonique de l’Épisode VII (deuxième long-métrage à avoir franchi la barre des 2 milliards de dollars dans le monde, derrière Avatar), il reste l’un des plus grands succès de l’année 2017 : leader du classement américain avec plus de 528 millions de dollars, 2nd du classement mondial avec près de 1,05 milliards de dollars en poche. La déferlante Star Wars n’est pas prête de s’estomper !

Surtout avec un planning aussi pointilleux et précis que ce celui érigé par Lucasfilm/Disney, proposant un film Star Wars tous les ans. Ainsi, attendez-vous à retourner dans une galaxie lointaine, très lointaine, avec les projets suivants :

  • l’Épisode VIII réalisé par Rian Johnson (Looper) prévu en France pour le 15 décembre 2017 et qui poursuivra la nouvelle trilogie entamée par Le Réveil de la Force deux ans plus tôt. Alors que les fans s’impatientent de voir débarquer la première bande-annonce, ces derniers ont déjà ouvert bien des débats sur la signification du titre fraîchement dévoilé : Les Derniers Jedi (The Last Jedi en VO).
  • un second spin-off, centré cette fois-ci sur le personnage de Han Solo. Le film, dirigé par le duo Chris Miller/Phill Lord (21 Jump Street) vient tout juste d’entrer en tournage pour une sortie annoncée au 25 mais 2018 (aux États-Unis).
  • l’Épisode IX réalisé cette fois-ci par Colin Trevorrow (Jurassic World) attendu pour 2019 et qui clôturera la nouvelle trilogie.
  • un troisième spin-off annoncé pour 2020.
  • d’autres films, dont une quatrième trilogie, serait également dans les tuyaux.

01. Vaiana, la légende du bout du monde, avec 5 476 072 entrées

Disney domine le box-office, cela va sans dire ! Notamment grâce à ses filières Pixar (Le Monde de Dory), Lucasfilm (Rogue One) et Marvel (Captain America : Civil War), à son ambition d’adapter ses chefs-d’œuvre en films live (Le Livre de la Jungle), à ses propres longs-métrages d’animation (Zootopie). Mais comme si cela ne suffisait, voilà que le studio hisse à la première place du top 20 français son divertissement de Noël 2016, à  savoir sa nouvelle histoire de princesse : Vaiana (Moana en VO). Le film est certes très loin du succès historique de La Reine des Neiges (plus de 1,7 milliards de dollars dans le monde, ce qui en fait le film d’animation le plus lucratif de tous les temps), le nouveau cru du studio à su conquérir le public par son ambiance exotique, son animation sublime et son envie de casser les codes d’un genre que Disney tente de renouveler depuis Raiponce. Avec des recettes mondiales s’élevant à 580 439 000 $ (dont 246 039 000 $ aux États-Unis), Vaiana n’a pas à rougir de la concurrence et peut se vanter d’être en tête, comme en France (étant le seul film à avoir dépasser la barre des 5 millions d’entrées en 2016), de bien des classements !

Si l’année 2017 sera marquée par la sortie de deux titres Pixar (Cars 3 et Coco), il faudra attendre 2018 pour avoir sur grand écran les nouveaux-nés de Disney. Outre Les Mondes de Ralph 2 (cités plus haut) attendu pour le 21 mars, le public aura comme projet original Gigantic. Un film d’animation prévu pour le 28 novembre qui reviendra librement sur la légende de Jack et du haricot magique. Peu d’informations ont jusque-là filtré sur le film, si ce n’est la nomination de Nathan Greno (Raiponce) et Meg LeFauve (scénariste de Vice-Versa et Le Voyage d’Arlo) à la réalisation, ainsi que le tandem Kristen-Anderson Lopez/Robert Lopez (La Reine des Neiges) à la composition des chansons. Un projet qui promet d’être géant et qui peut déjà assurer une place de choix pour Disney dans le futur top 20 du box-office français !